Je joue parce que je suis un joueur né. Quand j'étais plus jeune, j'aimais l'école parce que je prenais ça pour un jeu. De l'apprentissage du français au math. C'est que bien plus tard que j'ai déchanté, la partie apprentissage pure n'étant pas mon fort.
Je suis le plus joueur de la famille, mes frères s'épanouissent dans d'autres domaines, l'un ne supporte pas de perdre et ne joue donc pratiquement pas. L'autre joue un peu mais plus pour passer le temps que par réelle passion. Quand le premier ordinateur est arrivé à la maison, on avait 10, 11 et 12 ans. L'ainé a commencé a développé en Pascal, le plus jeune a fait de la musique et moi j'ai découvert des jeux énormes. Prince of Persia, Wing Commander, Civilization, etc..
Des jeux que je pratiquais seul mais sur lesquels je débattais avec mes amis.
Pour les jeux de plateau ou assimilables, assez rapidement, j'ai été confronté à mes limites. Autant j'avais beaucoup de chance aux jeux de dés et de cartes autant dès qu'il fallait mettre en place des stratégies, je trouvais adversaires plus fort.
Ça ne m'a jamais incité à arrêter au contraire. C'était toujours un défi. Rivaliser avec un joueur qui étudie le plateau de Full Metal Planet en simulant des parties en solo. Ou bien se confronter à des joueurs de Magic qui participent à des tournois. C'était des challenges. Pouvoir le faire chaque jour était assez jouissif.
Et puis est venu la découverte du temple du jeu... Plus exactement de la maison des jeux !! Une première fois, il y a 6 ou 7 ans. Le plaisir a changé. Ce n'était plus se confronter à des adversaires expérimentés sur un seul jeu. Mais se confronter avec des partenaires nouveaux et conviviaux à des mécaniques bien huilées. Le plaisir venant plus de la découverte que de la victoire.
Quand j'ai quitté Nantes, j'ai amèrement regretté ces moments. Pour y gouter un peu, j'ai joué à WarCraft III et WoW. Le plaisir est bien au rendez-vous mais le contact humain est un peu biaisé.
Grâce aux Ludopathes, je peux de nouveau jouer à volonté découvrir et approfondir.
Cell utilise le terme puérilité. J'ai rarement des cas de conscience quand je comptabilise le temps que je passe à jouer.
Je me dits plutôt qu'il serait dommage d'attendre la retraite pour faire réellement ce qu'il me plait. Il y a tellement de jeux à découvrir, de moment à partager, que décidément la vie est bien trop courte.
Note : Un regret, cet amour du jeu, je ne la partage pas avec ma femme. Elle aime bien joué, elle pratique le jeu dans le cadre de son travail (éducatrice spécialisée) mais les mécaniques complexes ne l'attirent pas.