UNE NUIT AVEC SID MEIERLe hasard des choses a voulu qu'avec Paul nous passions une nuit complète avec Sid Meier, ce génie créatif devenu maitre du Jeu video avec des titres mythiques comme
Pirates!,
Civilization ou
Alpha Centauri. Au départ, nous avions tous les deux signé pour une partie "découverte" avec Benjamin autour de
Fortune de Mer, un jeu à la limite de l'ameritrash contant les pérégrinations de
Pirates! sans foi ni loi. Finalement, nous resignerons pour une deuxième partie puis pour un Sid Meier's Civilization : Le Jeu de Plateau.
Et oui ! Vous avez bien lu : trois gros jeux en une soirée... En 6h30 pour être précis ! Oui monsieur, c'est qu'on a pas peur chez les Ludopathes ! Soit en moyenne 2h10 par partie... Qui a parlé de "gros jeux" ? :P
Voici le compte rendu de nos inénarrables aventures.
OH MON BATEAU OH OH OH...Il est 20h30 quand Paul, qui expliquait jusque là les règles de
Through The Ages à Christophe ("TTA ? Je gère" qu'il disait) et ses amis, nous rejoins. Un léger retard que Benjamin aura su mettre à profit pour recruter un 4e joueur en la personne de Jérôme et pour lui apprendre le minimum à savoir pour jouer à
Fortune de Mer, le reste des règles étant illustré pendant la partie.
Avant de commencer le récit de nos exploits, petite présentation du jeu. D'abord connu sous le nom de
Marchants and Marauders,
Fortune de Mer est la version française gracieusement réalisée par Filosofia et tout récemment sortie dans notre beau pays. Le jeu se déroule au XVIIIe siècle, âge d'or de la piraterie, dans les mers chaudes des Caraïbes. Les joueurs y incarnent des Capitaines courageux en quête de gloire et de trésors aux commandes de leurs frêles esquifs. A chacun de décider s'il sera un honnête commerçant ou un vil flibustier ! Le premier choix des joueurs consiste donc à savoir quel navire prendre parmi les deux accessibles au départ : le Sloop, maniable et rapide donc idéal pour commettre les pires méfaits et disparaître aussi vite, ou la Flute, plus robuste et aux cales plus grandes.
Hier soir, il n'y a bien eu que Paul pour se sentir une âme de Pirate. Il était ainsi le seul à prendre un Sloop tandis que Benjamin, Jérôme et moi la jouions "poule mouillée" avec notre flute. Mais à Fortune de Mer, rien n'est écrit et il est tout à fait possible de passer à tout de moment d'un coté ou de l'autre de la barrière.
Chaque joueur pioche donc au hasard un capitaine dont les caractéristiques orienteront sa stratégie et prend place dans son port d'attache. Ce sera Port Royal me concernant, Caracas pour Benjamin, Saint Martin pour Paul et Basse-Terre pour Jérôme. En clair : je suis seul exilé à l'Ouest tandis que mes adversaires s'agglutinent à l'Est.
La mise en place terminée, Benjamin et moi commençons notre carrière de marchands. Celle-ci consiste à acheter des marchandises au prix le plus bas et à aller les revendre à prix d'or aux pauvres colonies qui en manquent, le tout sans croiser de Pirates qui pourraient lorgner dangereusement vers nos cales remplies de cargaisons et d'or. Certains parleront d'arnaque ou de vol organisé... Mais bon : business is business. Et à ce petit jeu, Benjamin s'en sort bien mieux que moi : il va de port en port et réalise à chaque fois de jolis profits. Au point de rapidement pouvoir s'acheter un Galion tout neuf ! Et là, ça ne rigole plus : avec un tel monstre des mers, mieux vaut raser les murs... ou plutôt les côtes :P Même quand on se dit un pirate sans peur. Benjamin hésitera donc à deux reprises à franchir la barrière en attaquant un pauvre marchand sans défense (moi en l’occurrence). Heureusement pour moi, j'étais allé me placer sous la protection d'un Man'o War Hollandais.
Mais faire du port à port ne suffit pas pour s'attirer la gloire. Benjamin remplira donc une mission donnée par un Connétable Français et réussira à retrouver un pauvre malheureux abandonné sur son île déserte. Ses points s'accumulent donc rapidement et il semble bien parti pour l'emporter.
Du coté de Paul, les choses avaient pourtant bien commencer. Un pillage en règle de quelques navires marchands égarés, une ou deux rumeurs confirmées, une mission accomplie, un spécialiste embauché et quelques améliorations pour sa coque. Tout allait pour le mieux. Jusqu'à ce beau matin d'avril où un navire espagnol se lança à sa poursuite. Le combat fut sanglant : le pauvre Sloop de Paul y perdit son étanchéité et Paul, la vie. Heureusement, à Fortune de Mer, on ne perd jamais : aussitôt mort, aussitôt ressuscité sous les traits d'un autre capitaine, dans un autre port d'attache. Mais à nouvelle vie, même galère ! Paul aura en effet du mal à sortir son épingle du jeu. Même quand, à la fin de la partie, il décidera d'attaquer Jérôme, le mauvais sort se refermera sur lui : le bougre était escortée par un Man'O War. Devant une telle machine de guerre, Paul devra fuir la queue entre les jambes. Il ne faisait décidément pas bon être un pirate !
Enfin, Jérôme aura beaucoup tourné avec son navire pour des résultats peu probants : des ventes toujours trop faibles pour lui rapporter des points de gloire et des allers retours sans véritable objectif. Il perdit donc pas mal de temps mais accumula, en échange, une immense fortune !
Vint enfin la fin de partie. Benjamin annonça tout fier de lui qu'il possédait les 8 points de gloire nécessaire pour l'emporter : 5 grâce à ses actions héroïques que tous les ivrognes des tavernes des Caraïbes racontaient, et 3 (même 4) grâce à son immense trésor de guerre ! Malheureusement, ni Paul (secoué par sa récente mort :P ), ni Jérôme, ni moi-même ne pouvions rivalisé. Néanmoins, la deuxième place va faire l'objet d'une lutte acharnée entre Jérôme et moi (6 points chacun). C'est finalement, lui qui l'emporte grâce à l'argent dans son coffre !