Hier soir, pas grand monde coté Ludopathes : Sébastien, François, Benjamin, Bubu, Alban, Jim, Fabrice, Guillaume, Olivier et moi. Au niveau des jeux, j'avoue que j'étais assez distrait hier et n'ai donc pas trop regardé. A peine si je sais que Bubu a joué à 7 Wonders (forcément, ça marque !!) et à un autre jeu, made in Ystari dont je ne me rappelle plus le nom.
De mon coté, je n'ai fais que des jeux apéritifs... Vite fait, bien fait en gros
Lesquels ? Civilization et Thunderstone. Pas forcément l'idée que vous vous faisiez du jeu apéro, j'en suis sûr. Et pourtant...
Nous nous l'étions promis la semaine dernière : une nouvelle partie de SMC nous attendait. Chacun avait hâte de se replonger dans le nombre hallucinant de choix que ce jeu offre, de revivre cette interaction intrinséquement liée à chacune de nos décisions, et à son univers si particulier.
Une fois n'est pas coutume, plutôt que de choisir nos factions de départ au hasard, chacun choisissait celle qu'il n'avait jusque là jamais eu la chance de jouer. Pour Guillaume, ce sera donc les Américains (avec un artiste comme compagnon de départ). Pour Olivier de chez ARES, les Egyptiens de Cléopâtre (Jardins Suspendus). Pour Olivier des Ludopathes, les Russes. Et pour moi, les Allemands.
Le fait d'avoir rejouer la semaine précédente nous avait remis les règles en tête. Aussi les premiers tours furent très rapides. Et pourtant décisif ! Olivier des Ludopathes me pique le Colosse de Rhodes dès le 2e tour, m'obligeant à développer l'équitation pour m'assurer des revenus conséquents en commerce et à ériger, un peu en catastrophe et sur un emplacement pas idéal, ma 2e ville au début du 3e tour ; l'autre Olivier, lui, prenait 2 casernes pour contrer les deux miennes et plaçait sa 2e ville au même tour que moi, sur un slot idéal (3 en commerce, 7 en production). Guillaume partait clairement sur l'économie en construisant 2 marchés (lui aussi à poser sa 2e ville au début du 3e tour) et en passant en république. Surtout, mes 3 adversaires développaient en première technologie de niveau 2, le Seilling, leur permettant de se déplacer de 4 cases (particulièrement conséquent si tôt dans la partie !). Une stratégie que j'affectionne tout particulièrement mais que je n'ai pas put choisir cette fois là, justement à cause de mon manque de commerce.
Qu'à cela ne tienne, je serais le premier à attaquer un village, dans le but, dès le début du 5e tour, d'installer ma 3e ville (1 tour avant Olivier des Ludopathes. Guillaume et l'autre Olivier ne la feront jamais). A ce stade, les choses sont bien en place : le Russe mise massivement sur la victoire technologique et est en très bonne voie pour y arriver dans les 3/4 prochains tours. L'égyptiens et l'américain misent quant à eux sur l'économie. L'avantage est toutefois du coté de Cléopâtre qui, en diversifiant plus tôt ses technologies et grâce à sa puissance militaire, a pu accumuler les pièces d'or (7 contre 4). Quant à moi, en bon allemand, j'ai tout misé sur la guerre : je n'ai développé que des technologies me permettant d'améliorer mes unités (sauf irrigation, donc, et les technos de niveau 1) et profite outrageusement de mes 2 casernes pour me montrer très agressif !
Le 6e tour est déjà déterminant. Le Russe joue avant moi. Malgré mes 2 armées à proximité de sa 3e ville toute neuve, il se lance dans une attaque risquée contre un village. Manque de chance pour lui, je tire 2 unités à 3 et 1 à 2. Après un rapide combat, il perd la bataille, son armée et deux unités ! Le voilà particulièrement affaibli : je me décide donc à mon tour d'attaquer sa ville. Attaque qu'il annule grâce à un espion et au communisme. Soit ! Ce n'est que partie remise, me dis-je alors. Mais c'était sans compter sur Olivier d'ARES. celui-ci me trouvant trop menaçant, décide de m'attaquer. Fort de bonnes cartes, il arrive à gagner (de peu) la bataille. Je perd 2 armées et 2 unités ! Le coup est dur... sans parler de mon honneur d'allemand invincible qui est atteint.
Heureusement, les Allemands n'ont pas trop de soucis à se faire quand il s'agit de se refaire une santé. Un développement de technologie par ci (GunPowder), un achat d'unité par là, et me voilà à nouveau à bloc. Je prépare alors mon offensive durant le tour 7 : développement de technologies puissantes (Mathématiques
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), envoie de mes 2 armées à portée de la capitale du Russe et destruction, grâce à GunPowder de l'Oracle du Russe (une grosse épine dans mon pied si je voulais l'attaquer) puis avancée sur la piste de la culture pour obtenir à la fois des cartes (Annulation d'une carte culture. Chic !) et un personnage illustre. Un général ! La chance est avec moi... Me voilà fin prêt pour l'assaut final.
Tour 8 ! Je devient premier joueur. Voilà un avantage qui devrait faire mouche. En phase de gestion des villes, j'utilise mon dernier encens pour monter sur la piste culture et piocher une dernière carte (Encore une annulation de carte culture). J'achète encore une unité et construit une armée à proximité d'une armée abandonnée du Russe. Le piège est tendu, il ne reste plus qu'à le refermer. Je ne suis pourtant pas très confiant. En effet, Olivier a développé la Maçonnerie et a construit des murs dans sa capitale, rendant encore plus difficile une attaque. Mais, je sens bien que c'est là ma seule chance de remporter la partie : je n'ai rien, mis à part une grosse armée ; les autres joueurs sont tous bien engagés dans une condition de victoire (économie pour Olivier d'ARES et Guillaume contre technologie pour ma future victime) ; surtout, je sais qu'à coup de Communisme ou autre vacherie, c'est peut être là ma seule occasion d'attaquer sans être contré.
Dès la phase de mouvement, je lance une première attaque, devant servir à la fois de diversion (j'ai peur de l'action combinée d'un espion et du communisme) et de harcèlement (réduire son nombre d'unité). L'opération est un double succès : non seulement le combat me permet de détruire 2 de ses unités, mais en plus, j'ai la chance de récupérer en butin le seul espion qu'il lui restait. Plus rien n'empêche donc mon attaque sur sa capitale. Le combat commence. J'ai un bonus de +8 (un général et 2 casernes). Lui est à +18 !! Je pars donc avec un différentiel de 10 en ma défaveur ! La partie s'annonce tendue. D'autant qu'à cause des murailles, c'est à moi de poser ma première unité. La bataille sera tendue, Olivier profitant d'unités plutôt fortes (Infanterie niveau 3) et nous nous rendons plus ou moins coup sur coup. J'ai certes un léger avantage mais vu le retard que j'ai, c'est loin d'être suffisant. Finalement, à coup de mathématique, je parviens à éliminer son avant dernière unité. Tout réside sur la dernière unité qu'il tient encore en main. Dépité, il la pose sur la table... c'est un archer de base de valeur... 1 que j'écrase aussitôt sous ma cavalerie niveau 2 ! Victoire 25 à 22
Je remporte donc la partie avec les Allemands par victoire militaire au 8e tour ! Une partie expédiée comme nous le confirme la montre : il est à peine 22h45 ! Pour un jeu de cette taille, c'est du vite fait, bien fait :P
Vu l'heure, nous nous décidons pour un dernier petit jeu : Thunderstone. Difficile d'expédier un thunderstone... normalement. Mais que donne un tirage de départ sans formateur ni préteur sur gage et avec pour seule carte permettant de réduire son paquet, un bannir ? Cela donne une partie de 15 minutes, la plus rapide à laquelle j'ai participé ! Chacun allait au donjon, virait un ou 2 monstres et virait les milices de son paquet. C'est donc avec l'extraordinaire score de........... 9 points que je remporte cette partie, devant Olivier d'ARES (8 pts), Guillaume (4 pts) et notre Olivier dont c'était l'anniversaire (2 pts).