En janvier dernier l’objectif, pas trop mal réussi, était de sortir El grande le plus possible lors des soirées. Avec le planning chargé du mois de Février, week-end jeu de l’asso et le Festival du jeu de St Herblain, il me semble préférable de mettre en avant des jeux de cartes courts, mais avec une certaine complexité.

L’objectif reste le même, sortir ces jeux et initier un maximum de gens lors des soirées.

Race for the galaxy de Tom Lehmann

Créé au départ pour une version cartes de Puerto Rico, ce sera San Juan qui lui sera préféré. Mais comme bonne mécanique ne saurait mentir, un thème science-fiction remplace celui de la colonie et Race for the Galaxy voit le jour.

De Puerto Rico, Race for the Galaxy reprend le système de rôles exécutés par tous les joueurs, ici ce sont des actions. L’argent est remplacé par les cartes : pour poser une carte, il faut donc en défausser d’autres avec les dilemmes que cela implique. Comme dans Puerto Rico, il faut donc mettre en place un moteur de pioche pour ensuite basculer vers un moteur de points de victoire.

De nombreuses extensions ont vu le jour. La dernière d’entre elles, Artefacts Aliens, est généralement vue comme dispensable. La précédente Au bord de l’Abîme ajoute un mécanisme appelé prestige qui change radicalement l’équilibre du jeu. Les autres extensions ajoutent seulement plus de cartes et permettent de jouer à plus de joueurs.

On peut reprocher à Race for the Galaxy son coût d’apprentissage. En effet, il faut quelques parties pour appréhender la signalétique des cartes. C’est le code de la route Race for the Galaxy en quelque sorte. Une fois cette étape passée, le jeu devient très fluide et les parties s’enchaînent rapidement. Il est donc recommandé de faire 2 ou 3 parties d’affilé. Le nom de « race » n’est pas usurpé puisqu’il s’agit vraiment d’une course au cours de laquelle il faut profiter des actions de vos adversaires pour rendre les vôtres encore plus efficaces.

Thunderstone de Mike Elliott

Il fallait un deck building dans cette sélection. Dans l’armoire, se trouvent deux autres jeux du même type : la référence Dominion et le plus léger DC Comics. Je trouve Dominion trop froid et le but de ces focus est de mettre en avant des jeux qui ne sortent pas souvent, cela exclu donc DC Comics.

Thunderstone apporte une thématique forte d’heroic-fantasy à une mécanique de deck building bien huilée. Il vous faut recruter, équiper et faire progresser vos héros pour retrouver la thunderstone au fond du donjon tout en collant quelques baffes aux monstres qui vous bloquent le passage.

Plusieurs extensions ont vu le jour pour renouveler les parties, mais le jeu de base propose déjà beaucoup de cartes différentes pour varier les approches.

Innovation de Carl Chudyk

Ce jeu ne fait pas partie de l’armoire de l’association, mais il mérite un peu de publicité. Son auteur - Carl Chudyk - est spécialiste des jeux de cartes à la mécanique originale (Gloire de Rome, Uchronia).

Alliant un système de majorité et progression technologique, Innovation pousse à asseoir la domination de votre civilisation à travers les âges. Les systèmes de dogmes, influence et domination peuvent sembler complexes de prime abord. En fait après quelques tours de cartes, la mécanique est bien comprise. Le plus difficile sur les première parties reste la lecture des cartes, car elles contiennent beaucoup de texte, ce qui ralenti le jeu. Comme pour Race for the Galaxy, il est recommandé d’enchaîner 2 ou 3 parties.

Une fois l’étape d’initiation passée, on découvre un jeu très varié. À chaque partie, des combinaisons et des orientations de jeu différentes apparaissent. Une carte jusqu’ici négligée peut ainsi se révéler puissante dans une situation particulière ou en conjonction avec une autre carte. Il y a une part de hasard non négligeable à qui sait le provoquer, renversant ainsi une situation.

Une extension existe pour Innovation, qui rajoute des mécanismes et cartes supplémentaires, mais aussi plus de chaos, à réserver à ceux qui ont fait le tour du jeu de base.